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Damour, Burnett et Elwart, [Antoine-Aimable-Elie]. Etudes élémentaires de la musique depuis ses premières notions jusqu'à celles de la composition.


Paris, Bureau des études élémentaires de la musique, 1838. 711 p.


Selon Fétis, Burnett et Damour seraient des auteurs fictifs; les pages qui leur sont attribuées dans cet ouvrage ne seraient qu'un plagiat de sa propre Musique mise à la portée de tout le monde (CEULEMANS, 1990-1991).

L'ouvrage est en trois parties : 1. Connaissances préliminaires (p. 5-155); 2. Méthode de chant et de lecture musicale (p. 157-415); 3. Méthode d'harmonie et de composition (p. 417-706). Selon une note des éditeurs (p. 422), Elwart est l'auteur de la seconde moitié de la deuxième partie et de la troisième. Il a été assistant de Reicha, puis professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris de 1840 à 1871. Il utilise la classification en quatorze accords proposée par REICHA (1816-1818), en décrivant leur dérivation à partir de l'accord parfait majeur et de celui de septième de dominante « naturelle ». Elwart fait dériver ces accords « naturels » du « corps sonore » — c'est-à-dire de la résonance. L'accord parfait est composé de la tonique [!], de la tierce et de la quinte; la tonique en est la « basse fondamentale » [!].

Elwart fait une description systématique du caractère expressif des mouvements mélodiques conjoints et disjoints (p. 659 sq.) : « La tonique, suivie de la tierce et de la quinte, a de l'éclat dans le mode majeur; elle est plus sombre dans le mode mineur. La seconde montant sur la tierce la fait vibrer plus que la quarte descendant sur elle », etc. Il discute ensuite de la construction de la basse (ou de la basse fondamentale) sous chacun des mouvements mélodiques (p. 661 sq.). C'est ici que le traité se rapproche le plus d'une véritable théorie de la tonalité, qui reste néanmoins extrêmement sommaire.