Le traité donne d'abord quelques définitions élémentaires : modes majeur (à tierce majeure sur la première note) et mineur (à tierce mineure sur la première note). « La première note d'un Mode se nomme Finale, la troisième Mèdiante et la cinquième Dominante. Ces notes sont appelées cordes essentièles du Mode, parce qu'elles en sont les points fixes et qu'elles le constituent. Outre ces notes ou cordes essentièles il y en a d'autres qui leur sont subordonées et dont la conoissance est nécessaire à celle de la Modulation » (p. 5). Un tableau de la p. 6 donne un nom à chaque note de la gamme : Finale, Sufinale, Mediante, Soudominante, Dominante, Sudominante, Soufinale (ces termes ne sont donc pas de Rameau, contrairement à une idée répandue) ; le modèle est ut pour le mode majeur, ré (avec sensible, appelée Soufinale comme en majeur) pour le mineur.
Les différents types d'accords sont ensuite passés en revue dans autant de tables qui sont des exemples d'utilisation. Chaque fois, les accords sont illustrés sur les notes auxquelles ils correspondent, dans les tons de do, sol, ré, la, fa et do. Comme les tables répètent en outre les accords déjà vus, les exemples ressemblent de plus en plus, à mesure que l'on progresse, à des Règles de l'octave. Viennent ensuite des règles de l'octave (« modulations ») en majeur et en mineur. Les tons pratiqués ont jusqu'à cinq dièses et trois bémols, avec deux modèles du mineur sans altération (ré et la); les mineurs à bémol sont doriens (un bémol manque à la clef), ceux avec dièse sont éoliens. Dandrieu avait noté dans la Préface qu'on aurait pu présenter plus de « modulations » (c'est-à-dire de tonalités), mais que ce n'est pas nécessaire (p. 4).