Cite les « tons ecclésiastiques » (du premier au huitième, ré mineur, sol mineur, la mineur, mi mineur, do majeur, fa majeur, ré majeur et sol majeur) comme premières des 24 tonalités (p. 60-62, 114). Il ajoute huit autres tonalités d'usage courant (do mineur, fa mineur, si bémol majeur, ré dièse (= mi bémol) majeur, la majeur, mi majeur, si mineur et fa dièse mineur). Il signale enfin les tonalités qui complètent le total de 24 (si majeur, fa dièse majeur, sol dièse mineur, si bémol mineur, sol dièse (= la bémol) majeur, do dièse mineur, do dièse (= ré bémol) majeur et mi bémol mineur).
[Il apparaît ainsi que Mattheson considère comme courantes les tonalités jusqu'à 4 dièses ou 3 bémols en majeur, 4 bémols ou 3 dièses en mineur -- ce qui indique une préférence pour le mineur « dorien » --, et comme possibles les tonalités jusqu'à 6 dièses ou 5 bémols en majeur, 6 bémols ou 5 dièses en mineur, sous réserve des enharmonies suggérées ci-dessus.]
Par ailleurs, Mattheson utilise les noms des modes de façon un peu étonnante : ré mineur, dorien; sol mineur, dorien transposé; la mineur, éolien ; mi mineur, phrygien ; do majeur, ionien ; fa majeur, ionien transposé ; sol major, hypoionien ; si bémol majeur, lydien transposé (p. 232).
Il est très critique envers la Règle de l'octave (p. 72).