Décrit (p. 41) les Otto Tuoni spettanti al Canto fermo Ecclesiastico sur base d'une différenciation authente/plagal par transposition (les sigles [t] et [r] ci-dessous renvoient respectivement au système transposé, par bémol, et au système régulier, par bécarre) : 1 ré [r]; 2 sol [t]; 3 la [r] (sic); 4 mi [r]; 5 do [t]; 6 fa [r]; 7 ré [t] (sic); 8 sol [r] (mais voir Powers, « Mode », dans le New Grove).
Les Magnificat publiés en fin de volume sont dans ces huit tons, sinon que le 3e et le 8e sont transposés un ton plus bas, avec un bémol, per comodita del choro (p. 94, 104). Ceci forme huit « tons ecclésiastiques ». Selon LESTER (1989:79), qui ne renvoie pas à la théorie des types tonals de Powers, « bien que la présentation de Banchieri puisse être la plus ancienne dans un traité, un certain nombre de collections de clavier antérieures contiennent des présentations semblables ».
Toujours selon Lester, 1 ré mineur, 2 sol mineur, 3 la mineur, 4 mi mineur, 5 do majeur, 6 fa majeur, 7 ré majeur et 8 sol majeur ont fini par s'imposer comme « tons ecclésiastiques » : voir FALCK (1688); JANOWKA (1701); MATTHESON (1713); HAHN (1751); KIRNBERGER (1771); KOCH (1802). Voir aussi SCHNEIDER (1972:271-273) pour les traités français qui se réfèrent aux tons ecclésiastiques.